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« Touche pas à mon père » Alliance Vita se mobilise pour les enfants

« Touche pas à mon père » Alliance Vita se mobilise pour les enfants

Le jeudi 15 novembre 2018 dans 70 villes de France, Alliance VITA a lancé sa campagne nationale d'alerte et de mobilisation « Touche pas à mon père ! PMA, jamais sans papa ». Cette action fait grand bruit en France alors que le gouvernement va déposer un projet de loi de révision de la loi bioéthique début 2019, qui pourrait inclure la procréation médicalement assistée (PMA) pour des femmes célibataires ou vivant en couple, c'est-à-dire la PMA sans père.

Aujourd'hui en France, la PMA est réservée aux couples homme-femme souffrant d'infertilité médicalement avérée ou risquant de transmettre une maladie grave à leur enfant. Avec la réforme, le critère d'infertilité médicale pour la PMA serait abandonné.

Dans une vidéo, le délégué général d'Alliance Vita, Tugdual Derville, alerte contre « l'amputation pour certains enfants de toute référence paternelle dans leur généalogie ou dans leur éducation », précisant que l'objet de la mobilisation est avant tout une question de paternité pour défendre « les intérêts des enfants d'aujourd'hui et de demain ».

Un sondage commandité à l'IFOP par Alliance VITA en juin dernier, selon lequel 93% des Français estiment que « le père a un rôle essentiel à jouer pour l'enfant », appuie le message des citoyens et manifeste le manque d'assise populaire du projet de loi.

L'association lance en ligne une pétition à l'intention du président de la République, afin qu'il renonce à cette « rupture majeure et gravissime » qui aboutirait à produire artificiellement des enfants sans père. Faire intervenir la médecine pour un critère qui n'est pas médical est une étape qui, selon l'association, « conduit non seulement à la GPA – système des mères porteuses qui instrumentalise le corps de la femme – mais aussi à un marché étatisé de la procréation ».

La campagne se fait ainsi l'écho de certaines voix dissidentes au sein du CCNE (Comité consultatif national d'éthique), qui craignent que l'élargissement de la PMA aux personnes qui ne sont pas infertiles « modifie profondément les relations de l'enfant à son environnement familial, en termes de repères familiaux, d'absence de père, institutionnalisée ab initio ». (Voir Bulletin de l'IEB)

En Belgique, aux pratiques très libérales dans la pratique de la PMA, le législateur s'est refusé à préciser la qualité des bénéficiaires de la PMA. Sous réserve des limites d'âge, peuvent donc recourir à la PMA, des couples, mariés ou non, stables ou non, homo- ou hétérosexuels ainsi que des personnes seules – célibataires, veuves, divorcées – homo- ou hétérosexuelles. L'enfant est donc parfois, dès l'origine, privé de son père. (Voir le Dossier de l'IEB) La demande de sperme a d'ailleurs fortement augmenté ces dernières années, ce qui oblige la Belgique à importer 90% des spermatozoïdes du Danemark.

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