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Moins d’avortements pendant le confinement : pourquoi ?

Moins d’avortements pendant le confinement : pourquoi ?

Les plannings familiaux ont connu pendant le confinement une forte baisse de fréquentation et une chute des demandes d'avortement. Parallèlement, au Royaume-Uni, les ventes de pilules dites “du lendemain” ont chuté de 50% entre mars et avril 2020. Même si depuis le déconfinement, les demandes d'avortement sont reparties à la hausse en Belgique, on ne constate pas d'augmentation dans les demandes d'avortement tardif.

On se souvient pourtant de la façon dont la Fédération laïque des centres de planning familial (FLCPF) interprétait fin avril, cette “baisse d'activité” au sein de ses plannings. Karim Majoros, directeur de la FLCPF assurait alors que beaucoup de femmes, pendant le confinement, n'osaient pas demander l'avortement en raison de la pression sociale exercée par les autres membres du foyer. Les plannings s'attendaient donc à un accroissement des grossesses non désirées, qui donnerait lieu à une explosion de demandes d'avortement, dont des demandes au-delà de 12 semaines de grossesse.

Avec le recul, le Docteur Roynet du planning de Rochefort explique aujourd'hui la diminution des avortements par le fait que, pendant le confinement, “les activités festives ont été annulées, les rencontres ont été rendues très difficiles, pour les jeunes et pour les relations extraconjugales, or c'est aussi dans ces situations là que surviennent les grossesses accidentelles”. En d'autres mots, les rapports sexuels sans lendemain et donc les grossesses non désirées sont devenues plus rares pendant le confinement. En guise de comparaison, le médecin explique que “le phénomène pour la diminution des demandes est exactement le même que pour les accidents de la route : plus de circulation, plus d'accident”. Elle rappelle enfin qu'il n'y a eu aucune interruption dans la délivrance des contraceptifs, contrairement à ce que certains pouvaient craindre ou dénoncer. En outre, à Rochefort, on ne constate pas d'augmentation des demandes d'avortements tardifs.

Quant aux femmes qui ont subi un avortement pendant le confinement, le planning de Rochefort a mis en place certains "arrangements" afin de leur éviter autant que possible les déplacements. Dans le cas des avortements chirurgicaux, le planning leur a proposé de ne venir au centre que le jour de l'intervention. On peut en déduire, soit que l'entretien psycho-social préalable requis au moins 6 jour avant l'avortement a été ignoré, soit que celui-ci a eu lieu par téléphone. Concernant les avortements médicamenteux, ils ont davantage eu lieu à domicile et non au centre de planning. En pratique, ces femmes ont donc avorté chez elles, sans la présence physique d'un professionnel de la santé.

 

Sources : vivreici.beplus.lesoir.begenethique.org

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