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L'ONU plaide pour l'interdiction globale de la GPA au nom des droits des femmes et des enfants

L'ONU plaide pour l'interdiction globale de la GPA au nom des droits des femmes et des enfants

Dans un rapport  présenté le 14 juillet 2025 à l’Assemblée Générale des Nations Unies, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence contre les femmes et les filles, ses causes et ses conséquences, Reem Alsalem, a fermement condamné la pratique de la gestation pour autrui, dont elle plaide pour l'abolition internationale. Le rapport soutient que la GPA « se caractérise par de l’exploitation et de la violence à l’égard des femmes et des enfants, y compris les filles. Elle renforce les normes patriarcales en traitant le corps des femmes comme une marchandise et un objet, et en exposant les mères porteuses et les enfants à de graves violations des droits humains. » 

Plusieurs autres rubriques, non moins importantes, sont consacrées aux enfants nés d’une gestation pour autrui. Pour ces enfants venus au monde par GPA et traités « comme une marchandise », « la séparation programmée est particulièrement problématique au vu de l’importance que l’établissement d’un lien avec la mère pendant la grossesse revêt pour le développement mental et émotionnel de l’enfant ». 

120 contributions extérieures ont été analysées, en plus de consultations en ligne avec 78 expertes et experts (parents demandeurs, agences spécialisées dans la GPA, spécialistes médicaux et femmes ayant vécu l’expérience de la GPA). Un revue de la littérature scientifique vient étayer la présentation.

Le rapport se termine par des recommandations dont la première demande aux États et aux autres parties prenantes de « prendre des mesures en vue d’éradiquer la maternité de substitution sous toutes ses formes ». Il les enjoint à « travailler à l’adoption d’un instrument international juridiquement contraignant qui interdise toutes les formes de maternité de substitution ».

En d’autres mots, selon l'ONU, il n’existe pas de « GPA éthique », contredisant de la sorte les prétentions de certaines projets de légalisation de la pratique à travers l'Europe. C'est notamment le cas en Belgique, où ont été déposées plusieurs propositions de loi en ce sens, et où l'accord du gouvernement fédéral actuel prévoit de permettre la pratique des mères porteuses.

La déclaration publique d’Aurore Bergé, ministre française de l’Egalite entre les femmes et les hommes, le 25 août dernier dans les médias, fait écho à la position défendue dans ce rapport : « Je ne souhaite pas que pour répondre à ce désir d'enfant sincère qui peut exister, on mette en balance la question du corps des femmes et de la dignité humaine » . 

 

Pour aller plus loin :  

Dossier de l’IEB « Faut-il légaliser la gestation pour autrui ? » 

GPA : à Rome, un large panel d'experts appelle à l'interdiction internationale de la pratique 

 

Sources autres que le Rapport : La Vie, Europe1-CNews 

Photo de Czapp Árpád

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