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Un fœtus sauvé grâce à une greffe de moelle osseuse in utero

Un fœtus sauvé grâce à une greffe de moelle osseuse in utero

Une belle réussite médicale avec toutefois une vraie question éthique : peut-on disposer du corps d'un enfant déjà né pour guérir le foetus que l'on porte ?

Les faits sont les suivants : le foetus était porteur d'une rare mutation génétique rendant inopérant son système immunitaire. Il a pu être sauvé grâce à une greffe de moelle osseuse in utero, moelle osseuse prélevée chez sa soeur de 4 ans. 

La maladie rare du foetus pouvait en principe être facilement guérie grâce à une greffe de moelle osseuse après l'accouchement. Mais la maman avait contracté la toxoplasmose au début du second trimestre de la grossesse. Cette maladie infectieuse mettait de fait la vie de l'enfant en danger, son système immunitaire déficient ne pouvant l'en protéger.

Le docteur Alessandra Magnani, pédiatre à l'hôpital Trousseau de Paris, a alors décidé de travailler avec l'hôpital Necker (Paris) pour procéder à la greffe de moelle osseuse durant la grossesse, sans attendre le terme. L'opération est très délicate, extrêmement rare et donc risquée. Des cellules souches ont été prélevées chez la grande soeur âgée de quatre ans, donneuse compatible, puis introduites chez son frère in utero via le cordon ombilical. L'enfant est né à terme et en bonne santé. Il n'a dû suivre aucun traitement médical et n'a aucune séquelle. Les médecins ont prudemment souhaité attendre trois ans et demi pour confirmer la réussite de l'opération.

Un tel succès donne beaucoup d'espoir pour guérir des foetus durant la grossesse, plutôt que de procéder à un avortement "thérapeutique", comme cela est permis jusqu'au terme de la grossesse en France et en Belgique.

Toutefois, se pose ici la question éthique de l'indisponibilité du corps de la grande soeur à qui l'on a prélevé des cellules souches : la fin thérapeutique de l'opération justifie-t-elle qu'on prélève du matériel corporel (on connaît la lourdeur d'un prélèvement de moelle osseuse) sur une enfant de 4 ans dont on ne peut, à cet âge, s'assurer du consentement ? Peut-on, dans ce cas, réellement parler de "don" ou se limite-t-on au "prélèvement" ? 

Sources : aphp.fr, Blood advances, sciencesetavenir.fr, IEB

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