PMA : une étude révèle un impact psychologique chez les enfants issus d’un don de gamètes

Auteur / Source : Publié le : Thématique : Recherche biomédicale / Gamètes Actualités Temps de lecture : 1 min.

 Imprimer

Une étude publiée le 27 juin 2024 dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology met en lumière le risque plus important pour les enfants conçus à l’aide d’un don de gamètes de développer des problèmes de santé mentale et de rencontrer des difficultés dans leur construction identitaire par rapport aux enfants conçus naturellement.

L’étude qui a conduit à cette conclusion a été faite à partir de l’analyse systématique de 50 études incluant 4.666 participants conçus grâce à un don de gamètes et vivant dans des pays anglophones. Pour la première fois, cette étude a cherché à connaître l’impact psychologique à long terme lié à ce mode de conception en comparant les résultats avec les enfants conçus sans recours à un don de gamètes. Elle relève notamment des troubles de l’attention avec hyperactivité, des problèmes de dépendance, de maladie mentale ou encore des difficultés dans la construction identitaire de ces enfants. Jusqu’à présent, les études portaient sur l’impact psychologique pour les parents qui avaient recours à un don de gamètes, sur les relations parents-enfants à l’adolescence ou encore sur la crainte ressentie par certains enfants de blesser leurs parents lorsqu'ils voulaient en savoir plus sur leur donneur.

Depuis 1991, plus de 70.000 personnes ont été conçues par don de gamètes au Royaume-Uni et depuis 2005, l’enfant issu d’un don a accès à l’identité de son donneur à l’âge de 18 ans. Or, comme le souligne l’étude, de nombreuses personnes considèrent que leur patrimoine génétique a une incidence sur le sens et l'orientation de leur vie. Les chercheurs de cette étude conseillent donc de faciliter la divulgation de la conception avec donneur car, plus elle est précoce, plus l’on constate une amélioration du bien-être des enfants issus d’un don.

En Belgique, l’anonymat des donneurs est toujours la règle sauf dans le cas d’un accord entre le donneur et le ou les parents d’intention, mais des propositions de lois récentes visent à lever cet anonymat. Subsiste néanmoins une délicate réflexion à mener pour savoir s’il est réellement possible, dans cette situation, de concilier l’intérêt des parents d’intention, celui du donneur et celui des enfants issus du don.    

Pour aller plus loin : La question des gamètes dans la procréation médicalement assistée en Belgique