En Belgique, selon la commission chargée de contrôler la pratique de l'euthanasie dans ce pays, il a été enregistré 1432 déclarations d'euthanasie pour l'année 2012. Ce qui représente une hausse de 25% par rapport aux 1133 cas enregistrés en 2011. Sur les 1432 cas, 81% étaient d'origine flamande soit 1156 cas, et 19% étaient francophones soit 276 cas.
Faut-il rétribuer le médecin qui donne un deuxième avis lorsqu'un patient demande à pouvoir bénéficier de l'euthanasie ?
A ce jour, ces médecins conseils ne sont pas payés par les autorités pour cette prestation depuis des années. Selon De Standaard, l'argent est pourtant disponible depuis 2010 mais un arrêté royal manque pour le débloquer. La loi sur l'euthanasie détermine qu'un second médecin doit être consulté avant toute pratique d'euthanasie. Pour les patients qui ne sont pas en phase terminale, il faut même trois avis.
En 2007, les mutualités et les médecins avaient conclu que ce second avis devait être rémunéré. Un arrêté royal en ce sens avait alors été élaboré et finalisé en 2010, année au cours de laquelle un budget de 180 000 euros avait été budgétisé. Cet argent se trouve depuis sur un compte bloqué et a été indexé en 2011. Les médecins, eux, n'ont pour l'instant jamais été rémunérés puisque l'arrêté royal n'est pas encore entré en vigueur.
"Le Conseil d'État a émis d'importantes remarques sur l'arrêté royal", explique Kathleen Sottiaux, porte-parole de la ministre de la Santé Laurette Onkelinx (PS). "Nous devons voir comment nous pouvons l'adapter."
D'après De Standaard, certains médecins travaillent gratuitement lorsqu'ils donnent un deuxième avis, mais d'autres réclament par contre un certain montant pour la prestation. Un montant qui sort directement de la poche des patients et n'est toujours pas remboursé.