Une prise de position de la Commission Centrale d'Éthique (CCE) de l'Académie Suisse des Sciences Médicales relative aux problèmes de l'assistance médicale au suicide.
A plusieurs reprises, la Commission Centrale d'Éthique de l'ASSM (CCE) a été priée de prendre position dans des cas individuels d'assistance au suicide. La question régulièrement mise en avant était de savoir si les médecins experts, respectivement ceux qui établissent les prescriptions, agissaient dans le respect des directives de l'ASSM sur la « prise en charge des patientes et patients en fin de vie ». Lors de l'analyse de ces cas, la CCE s'est particulièrement penchée sur les questions suivantes:
Comment doit procéder un médecin qui doit évaluer la capacité de discernement, dans le cas d'une demande d'assistance au suicide d'un patient? A quoi doit particulièrement veiller un médecin qui délivre une ordonnance de natrium-pentobarbital ?Les rapports soumis à la CCE révèlent, dans des cas isolés, des pratiques indéfendables de l'assistance médicale au suicide, que ce soit avec ou sans la participation d'une organisation d'assistance au suicide. Les situations délicates concernent notamment l'évaluation de la capacité de discernement et de la persistance du désir de mourir, l'exclusion des proches ou du médecin traitant (dans ce cas le problème réside dans le fait que les proches ou le médecin de famille ne peuvent être informés qu'avec l'autorisation d'un patient capable de discernement), la prise en considération des antécédents médicaux du patient, l'assistance au suicide chez les malades psychiques, les malades chroniques et les personnes d'un âge avancé, «fatiguées de vivre».
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