La légalisation de la gestation pour autrui (GPA) (mères porteuses) semble inscrite à l'agenda politique. En Belgique, plusieurs propositions de loi déposées au Parlement entendent autoriser et réglementer cette pratique. En France, une commission du Sénat a publié un substantiel rapport sur la question et il s'en est suivi un large débat public. Il y a fort à parier que d'autres pays ne seront pas en reste.
La pression se fait toujours plus forte pour autoriser et encadrer juridiquement la GPA.
Pourquoi ? Un argument de taille est invoqué : l'inégalité devant l'infertilité. Dans les nombreux pays où il est largement fait droit à l'utilisation des techniques de procréation médicalement assistée, à l'exclusion de la GPA, il apparaît injuste aux yeux des femmes souffrant de pathologies utérines (absence d'utérus, ablation de l'utérus, malformations…) qu'aucune solution ne leur soit offerte pour combler leur désir d'un enfant issu de leurs propres gamètes – sauf à se rendre à l'étranger et à consentir une dépense exorbitante –, alors que les femmes atteintes de pathologies ovariennes peuvent recourir au don d'ovocytes, les hommes infertiles, au don de sperme, et les couples stériles, à la fécondation in vitro. Est également invoquée, l'inégalité entre les couples lesbiens, qui peuvent donner naissance à un enfant, et les couples gays qui ne le pourront que par le recours aux mères porteuses.
De façon synthétique, le présent dossier vise à faire le point sur les principaux arguments du débat.
(Ook in het Nederlands)
- GPA
- gestation pour autrui
- mères porteuses