OMS & modifications du génome humain - Irlande & Colombie VS euthanasie

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Modifications du génome humain : l’OMS veut garder le lead et donne un accord de principe

Modifications du génome humain : l’OMS veut garder le lead et donne un accord de principe

Le Comité consultatif d'experts de l'OMS* pour l'encadrement et la surveillance des modifications apportées au génome humain a publié ses recommandations ainsi qu'un cadre de gouvernance à destination des décideurs nationaux et internationaux. Ces documents contiennent avant tout un cadre de réflexion et une série de questions qui doivent être abordées avant de procéder à l'encadrement légal des techniques de modification du génome humain. Aucune prise de position par rapport aux différentes applications de ces techniques ne ressort des recommandations du Comité. Ces dernières étaient attendues depuis la réaction sévère de la communauté scientifique internationale aux expérimentations du chercheur chinois He Jiankui. En effet, en novembre 2018, ce dernier annonçait la naissance de deux jumelles dont l'ADN avait été modifié grâce à la technologie CRISPR - Cas9 (Actualité IEB). En juillet 2019, l'OMS déclarait qu'il était pour le moment irresponsable de procéder à des modification...

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Irlande : l'euthanasie à nouveau rejetée par le Parlement

Irlande - Irlande : l'euthanasie à nouveau rejetée par le Parlement

Dans son rapport publié en juillet dernier, la commission 'Justice' du Parlement irlandais (l'Oireachtas) a fait part de son refus d'examiner la proposition de loi visant à dépénaliser l'euthanasie (assisted dying), insistant sur le manque de « barrières légales suffisantes » en la matière.

 

Introduit en septembre 2020 et intitulé Dying with Dignity Bill, le texte vise à autoriser sous conditions la prescription de substances létales que le patient s'injecterait ensuite lui-même (le cas échéant, avec l'aide d'un soignant) afin de mettre fin à ses jours. En cela, la proposition a plutôt trait à l'idée de suicide assisté, même si, fondamentalement, celle-ci se rapproche clairement de l'idée d'euthanasie.

 

Cet échec de la proposition survient alors qu'une première proposition, aux termes largement identiques, avait déjà été rejetée en 2015 par le Parlement irlandais. En 2018, la même commission parlementaire avait par ailleurs ​conclu à l'absence de nécessité d'une telle dépénalis...

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Euthanasie en Colombie : la Cour constitutionnelle abandonne le critère de fin de vie

Euthanasie en Colombie : la Cour constitutionnelle abandonne le critère de fin de vie

Par un arrêt du 21 juillet dernier, la Cour constitutionnelle colombienne a une nouvelle fois assoupli les conditions d'accès à l'euthanasie, en supprimant la condition selon laquelle le décès du patient doit être prévu à brève échéance. Si le Code pénal colombien, quant à lui, pénalise toujours ce qu'il qualifie d' « homicide par compassion », cette disposition se trouve privée de ses effets depuis vingt-quatre ans, sous l'impulsion du pouvoir judiciaire. Le Parlement n'arrivant pas à se mettre d'accord sur un texte de loi, c'est la Cour constitutionnelle qui jusqu'à présent pose le cadre en matière d'euthanasie (Actualité IEB). A l'instar des dernières évolutions au Canada (Actualité IEB), il n'est donc plus nécessaire d'être en fin de vie pour obtenir qu'un médecin provoque sa mort. Les autres conditions fixées par la Cour dans son arrêt de 1997 restent d'application : l'euthanasie doit être effectuée par un médecin, avec le consentement libre et informé du patient, qui doit ...

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