La rémunération actuelle du don d'ovocytes dans les trois banques d'ovocytes aux Pays-Bas – soit un montant pouvant atteindre 900 euros – risque de pousser des femmes à donner leurs ovocytes pour des raisons financières. C'est ce que pointent des éthiciens du Centre hospitalier Universitaire d'Utrecht, suggérant de réduire la compensation à 300 euros sur base du temps et de l'investissement requis, en plus du défraiement.
Dans ce rapport écrit en partenariat avec l'Organisation néerlandaise pour la recherche sur la santé et l'innovation des soins (ZonMw), les auteurs remettent néanmoins en question la nécessité d'exiger de la part de la donneuse une motivation « purement » altruiste ; selon eux, il serait suffisant que la motivation ne soit pas « purement » financière.
S'inquiétant de la pénurie actuelle de donneuses d'ovocytes, ils considèrent que ce don devrait aussi être ouvert aux jeunes femmes qui n'ont pas encore d'enfants, à condition qu'elles soient averties des risques de l'opération. Le don d'ovocytes présuppose en effet une opération relativement lourde (stimulation des ovaires et procédure invasive afin de prélever les ovocytes) et comprend notamment des risques d'infertilité.
De même, il ne convient pas selon les auteurs d'exclure les donneuses dont l'ADN indique un "léger risque" de maladies curables, pourvu que les parents receveurs soient d'accord. Ils préconisent aussi que les couples homosexuels puissent faire appel aux banques d'ovocytes.
Source : Rapport ‘Ethisch verantwoorde organisatie van eiceldonatie via
eicelbanken in Nederland'
En savoir plus sur le don de gamètes en Belgique : voir Dossier de l'IEB