Assurer la traçabilité complète des organes et leur transplantation, établir des normes minimales, mieux protéger les donneurs vivants, limiter les prélèvements sur les mineurs, voilà quelques points clarifiés par le nouveau texte de loi déjà adopté à l'unanimité à la Chambre. Interrogée par les sénateurs sur les frais supportés par les donneurs, la ministre de la santé Laurette Onkelinx a répété sa volonté de défrayer à l'avenir les donneurs vivants, tout en évitant d'encourager financièrement ce genre d'opération.
De plus, ce texte de loi prévoit que "le prélèvement visé au § 1er ne peut être effectué que sur une personne ayant atteint l'âge de douze ans, qui est capable de manifester sa volonté et qui consent préalablement au prélèvement ".
Il semblerait donc que le politique estime la maturité d'un jeune de 12 ans suffisante pour qu'un acte aussi grave que celui d'un don d'organe, soit décidé par cet adolescent en toute liberté, sans pressions extérieures.
Outre ce projet de loi, les sénateurs ont également approuvé en commission une proposition de loi de Louis Ide (N-VA) portant sur la création d'une carte de donneur d'organes proposée par le médecin généraliste par laquelle chacun pourrait confirmer sa disposition à céder ses organes après décès. À noter qu'actuellement, la loi autorise de prélever les organes sur les défunts sauf si ceux-ci avaient, de leur vivant, manifesté leur opposition de façon expresse à leur administration communale.
En 2011, il y eut 321 donneurs (dont 80 vivants). Le nombre de transplantations réalisées est de 853. Chiffres en progression constante. Toutefois, le nombre de personnes en attente d'un organe reste encore élevé : 1.200 en 2011.