Découragé face au nombre de personnes en attente d'un don d'organe (1248 patients), un père de famille de Flandre âgé de 39 ans, Marien, et dont la vie dépend d'un don de rein, a pris les choses en mains il y a 4 mois. Doué en communication, Marien a fait un appel, via les réseaux sociaux, afin de se trouver un donneur compatible, âgé entre 18 et 45 ans, parmi ses « amis » Facebook.
Moins d'un mois après, 8 personnes se sont manifestées et se sont dit prêtes à lui donner l'un de leurs reins. Toutefois, les médecins du Centre universitaire de Leuven chargés des transplantations, ont refusé de procéder au prélèvement et à la transplantation arguant que cela posait non seulement des questions éthiques et de « justice sociale » par rapport aux autres personnes en attente, mais surtout qu'il y avait un cadre légal strict relatif au don d'organes en Belgique. Celui-ci exige en effet que l'anonymat du donneur soit préservé, sauf s'il s'agit de proches ou de membres de la famille. Steven Verschueren, médecin interniste et impliqué dans l'évaluation donneur-receveur à Leuven, s'est exprimé dans le Standaard et rappelle que l'organisation Eurotransplant est seule responsable d'un registre centralisé. Afin d'y voir plus clair, un Avis du comité consultatif de bioéthique de Belgique a été demandé ainsi que des clarifications à la Société belge de transplantation.
Le père de famille estime que ce sont là des diversions administratives, et que les textes de loi doivent évoluer en tenant compte des moyens de communication actuels. Il se réfère au cas de Kea, un postier aux Pays-Bas qui, en janvier 2015, avait posté un message sur Facebook, relayé 2700 fois, ce qui avait permis à Kea de recevoir un rein grâce au don d'un « ami » Facebook.
Source : The Atlantic