Peut-on utiliser une vie pour en sauver une autre ? Par 108 voix contre 79, le gouvernement national suisse a dit non. Comme le Conseil des Etats, les parlementaires ont refusé d'autoriser la sélection d'embryons à même de faire par la suite un don de cellules souches à un frère ou une soeur atteint d'une maladie incurable. En Suisse, on estime qu'il y aurait une dizaine de cas par an concerné par cette méthode. Concrètement, les couples qui ont un enfant atteint d'une maladie incurable ne pourront pas faire un deuxième enfant pour sauver l'aîné. L'argument qui a convaincu : les conséquences psychologiques négatives pour le deuxième enfant, le bébé médicament, qui sera conçu pour sauver sa grande soeur ou son grand frère.
Le Conseil national s'est donc rallié au Conseil des Etats sur cette question. Les parlementaires ont par contre décidé d'autoriser la détection des anomalies génétiques de l'embryon avant la fécondation in vitro.
En Belgique, rappelons que cette technique et la venue au monde des bébés sauveurs est pratiquée dans certains centres hospitaliers sans que les résultats confirmant le succès de l'opération et la guérison n'aient jamais été rendus publics.
Suisse : non aux bébés médicaments
Publié le : Thématique : Recherche biomédicale / Recherche sur les embryons Actualités Temps de lecture : 1 min.