Depuis quelques jours, les soins palliatifs sont à l'honneur en Belgique : les critères d'identification du patient palliatifs ont été revus de manière à élargir l'accès aux soins palliatifs, les parlements reçoivent différents experts qui dressent un bilan des besoins urgents, un budget de plus de 6 millions d'euros est dédié à la mise en place de l'Advance Care Planning, une grande campagne pour sensibiliser soignants et citoyens au vrai visage des soins palliatifs est au programme.
Le16 octobre dernier, le Parlement a auditionné des experts pour commenter le Rapport 2017 sur les soins palliatifs. (Voir ici la synthèse du rapport) Ceux-ci ont pointé des besoins urgents auxquels font face les équipes palliatives et les patients qui nécessitent un accompagnement palliatif adapté et plus précoce : développement de structures de Middle Care, augmentation du nombre de lits en unités de soins palliatifs, risque de pénurie de médecins dans le domaine et problème de rémunération de ceux-ci, besoin de formations reconnues en soins palliatifs, équipes de soins palliatifs à domicile débordées, forfait palliatif demandé trop tard,… (Voy. la synthèse de l'audition ici)
En parallèle, ce jeudi 6 décembre 2018, au sein du Parlement francophone bruxellois, la Fédération Bruxelloise Pluraliste de Soins Palliatifs et Continus (FBSP) interpelle les pouvoirs publics au sujet des soins palliatifs pédiatriques. « Médecins, infirmiers, chercheurs, enseignants, directeurs d'associations ou d'institutions… prôneront ensemble une meilleure approche des soins palliatifs chez l'enfant et soulèveront divers points à améliorer pour les rendre plus accessibles et mieux intégrés dans l'offre de soins actuels. » La Fédération demande d'informer sur ce que sont concrètement les soins palliatifs pédiatriques (SPP), de renforcer les moyens financiers pour les équipes de liaisons pédiatriques actuelles, de former systématiquement en SPP tous les acteurs en pédiatrie, de soutenir davantage les structures extra-hospitalières et de répit et d'inclure des heures de cours obligatoires sur le sujet dans les cursus de médecine et soins infirmiers…
Quelles mesures seront prises par nos dirigeants pour prévenir de futures difficultés liées au besoin croissant de soins et d'accompagnement en fin de vie, pour les enfants autant que pour le grand âge ? Les résultats seront-ils à la mesure des demandes qui se font de plus en plus pressantes ?
Source : Palliabru