En Italie, la célèbre Marina Ripa di Meana, a déclaré ne plus avoir besoin de partir en Suisse pour demander le suicide assisté, puisqu'elle avait découvert les soins palliatifs et la sédation « profonde ».
Sa déclaration pose les deux actes comme des alternatives équivalentes, puisqu'ils provoqueraient tous deux la mort.
En sa qualité de Président national de la Société italienne de soins palliatifs (SICP), Italo Penco tient à rappeler que ces pratiques ne sont pas alternatives, mais au contraire antinomiques.
La sédation palliative est dite « profonde » lorsqu'elle induit un sommeil irréversible chez la personne mourante, dans le sens où le médecin ne la réanimera avant son décès naturel. Cette personne doit être en phase terminale et présenter des symptômes réfractaires. Renzo Puccetti, Professeur de bioéthique à l'Université catholique du Sacré-Coeur à Milan, met à juste titre en garde contre le risque de faire de la sédation profonde une sédation « euthanasique » camouflée.
Néanmoins, contrairement à l'euthanasie et au suicide assisté, la sédation profonde pratiquée dans les règles de l'art ne vise pas à abréger la vie. Comparable à une anesthésie avant une intervention chirurgicale, elle ne provoque nullement le décès, mais induit la perte de conscience afin de soulager la personne jusqu'à son décès.
Citant le cas de Mme Ripa di Meana, Italo Penco demande à ce que l'Italie agisse pour mieux faire connaitre les soins palliatifs, plutôt que de légaliser l'euthanasie et le suicide assisté.
L'Etat n'a jamais fourni les ressources nécessaires à l'application correcte de la « Loi 38 » sur les soins palliatifs dans le pays. Les enfants ne sont pas épargnés : en Italie, seul 1 enfant sur 7 reçoit les soins palliatifs dont il a besoin.
Source : Journal Avvenire