Le Grand Conseil du Canton de Neuchâtel a voté le 4 novembre dernier, par 80 voix contre 16, une modification de la loi imposant aux homes bénéficiant de subventions publiques d'offrir la possibilité de fournir une aide au suicide aux résidents qui en feront la demande. Arguant que « la liberté de choix des patients ou des résidents ne peut être réduite et l'emporte sur le règlement des EMS et des homes », la loi prévoit désormais que les institutions concernées devront mettre un local à disposition de l'association EXIT qui prendra en charge l'exécution de la volonté du patient.
La loi fixe également les conditions d'accès au suicide assisté, qui sera réservé aux personnes qui souffrent « d'une maladie ou de séquelles d'accident graves et incurables », et sont capables de discernement.
Des députés de toutes les tendances politiques ont mis en cause l'utilité de cette modification, et ont manifesté leur regret que l'on impose au personnel soignant une telle issue pour certains de leurs patients. Les députés n'ont par ailleurs pas donné suite à la demande de l'Association neuchâteloise des établissements et maisons pour personnes âgées (Anempa) et de l'Armée du Salut de prévoir la possibilité d'obtenir une dérogation pour les établissements qui le souhaitaient.
En 2013, l'association EXIT est intervenue dans le suicide assisté de 155 personnes, tandis que son homologue non francophone à aidé 459 personnes à mettre fin à leurs jours.
Source : http://www.20min.ch