Une femme de 80 ans, soignée et accompagnée dans un établissement de soins de Vlissingen aux Pays-Bas exprimait, suite à de graves problèmes de santé, son désir d'être euthanasiée depuis un an et demi.
Alors que son médecin traitant et les psychologues de l'établissement de soin estimaient qu'elle n'était plus capable de saisir la situation et d'exprimer lucidement sa volonté, ses proches ont demandé à ce qu'elle soit euthanasiée.
Apprenant que les proches de la patiente souhaitaient mener ce projet à bien dans de très brefs délais, et suite à un premier jugement donnant raison à la patiente, la maison de soins a aussitôt saisi le juge en référé, soulignant qu'il s'agissait d'une « situation d'urgence ». Un second juge s'est alors prononcé en faveur de la patiente, s'appuyant sur l'avis d'un psychiatre de la clinique de fin de vie (Levenseindekliniek) et d'un médecin SCEN (médecin référent pour l'euthanasie), qui ont tous deux opiné que la demandeuse était en pleine possession de ses moyens.
Les médecins de la clinique de fin de vie, qui se chargent notamment des cas où le médecin traitant habituel refuse d'accéder à la demande d'euthanasie de son patient, ont finalement pratiqué l'euthanasie le 22 avril dernier.
C'est la première fois qu'un tel conflit autour d'un refus d'euthanasie aboutit devant la justice et qu'un juge donne plus de poids à l'avis de la clinique de fin de vie qu'à celui du médecin traitant, qui connaît beaucoup mieux le patient, et à celui d'une institution qui affirme aujourd'hui avoir voulu protéger une personne âgée vulnérable.
Source : nrc.nl
Pays-Bas: un juge ordonne de laisser partir une femme d'un établissement de soins pour l'euthanasier
Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.