Le Rapport annuel 2014 des 5 Commissions régionales qui contrôlent la pratique de l'euthanasie aux Pays-Bas, récemment publié, fait état d'une hausse de 10% des cas rapportés par rapport à 2013, année pour laquelle une hausse des cas de 15% avait déjà été rapportée.
Il ressort de la lecture du rapport, que la grande majorité des personnes euthanasiées l'ont été à leur domicile (4309 personnes). 171 autres ont fini leurs jours à l'hôpital et 826 dans d'autres structures (maisons de repos, maisons de soins...) ou chez un membre de leur famille.
4 cas ont été jugés non conformes à la législation par les Commissions régionales.
Les 5302 autres cas déclarés ont donc été considérés comme valides et légaux. Parmi les 5306 cas déclarés du 1er janvier au 31 décembre 2014, la grande majorité (5064 cas) concerne des euthanasies tandis que 242 dossiers concernent des suicides médicalement assistés.
La plupart des médecins qui répondent aux demandes d'euthanasie et provoquent la mort de leurs patients sont des médecins généralistes (4678 cas), dont certains sont en lien avec la Clinique de fin de vie (227 des cas).
Parmi les pathologies ayant justifié l'euthanasie, on dénombre 3338 cas de cancers, 317 pathologies neurologiques, 257 pathologies multiples liées à l'âge, 247 pathologies cardiaques et respiratoires, 184 pathologies pulmonaires et 291 autres affections.
A noter que 81 personnes atteintes de démence et 41 de souffrances psychiatriques ont été euthanasiées.
Les autorités néerlandaises se posent aussi la question du prélèvement d'organes après l'euthanasie, étudiant les modalités à mettre en place pour que les deux opérations puissent se succéder au mieux. L'objectif est double : à la fois préserver l'indépendance des deux actes mais bénéficier de la dimension prévisible de la démarche pour garantir et préserver la qualité des organes prélevés et transplantés.
Enfin, dans un effort d'information et de bonne application de la loi, les Commissions régionales ont publié un « Code of Practice ».
Rapport: : ICI