Ce mardi 11 janvier, les députés espagnols ont décidé d'examiner une proposition de loi réglementant l'euthanasie. Cette loi autoriserait l'euthanasie d'une personne souffrant d'une maladie grave invalidante ou incurable. Concrètement, le patient devrait en faire la demande écrite et la répéter quinze jours plus tard. Cette demande doit être acceptée par deux médecins puis examinée par une commission. Les soignants pourraient refuser de pratiquer une euthanasie en vertu de leur clause de conscience.
Les arguments avancés en faveur de cette loi reposent sur le respect de l'autonomie de la volonté du patient (voir actualité IEB sur cette question). A l'opposé, les partis de droite, tel le Parti populaire, soutiennent qu'il n'y a nul besoin d'une loi « euthenasie » car, selon eux, les soins palliatifs répondent à l'exigence de prendre soin des patients gravement malades et que pour eux, provoquer la mort n'est pas une solution envisageable.
On se souviendra que déjà, en 2018, les socialistes avaient présenté à deux reprises un texte visant à légaliser l'euthanasie. Le Congrès avait été dissous avant que la procédure n'aboutisse. Aujourd'hui, de retour au pouvoir avec la gauche radicale (Podemos), le thème de l'euthanasie semble être beaucoup plus facile à défendre que celui de mesures économiques.
Actuellement, la loi espagnole interdit l'euthanasie mais le malade a le droit de refuser un traitement qu'il jugerait trop lourd ou inutile.
C'est donc très prochainement que les députés débattront en commission de possibles amendements qui seront ensuite éventuellement votés en assemblée plénière.