L'Association Médicale Mondiale (AMM) a encore une fois réaffirmé son opposition au suicide assisté et à l'euthanasie dans une déclaration du 31 octobre 2019, considérant que ces pratiques sont « contraires à l'éthique médicale ». (voir Bulletin de l'IEB sur la déclaration de l'AMM du 4 octobre 2018)
L'AMM a aussi pris soin de rappeler que contrairement à la mort provoquée par ou avec l'aide du médecin, l'arrêt de « traitements médicaux » à la demande du patient ne constitue pas un acte contraire à l'éthique.
De plus, la déclaration maintient la qualification de « suicide assisté », malgré les pressions venant des pays ayant légalisé ces pratiques (notamment le Canada), pour adopter le terme plus édulcoré « d'aide médicale à mourir ».
Enfin, l'Association ajoute qu'« aucun médecin ne devrait être forcé de participer à une euthanasie ou à un suicide assisté, ni à prendre des décisions de renvoi à cette fin ». Cette déclaration a tout son poids, à l'heure où une majorité politique belge veut mettre à mal la liberté de conscience des médecins : la commission parlementaire de la santé a récemment voté en première lecture un amendement pour encadrer plus sévèrement l'obligation de renvoi du médecin en cas d'objection de conscience. Le médecin qui invoque l'objection de conscience, devrait en avertir le patient ou sa personne de confiance “au plus tard dans les 7 jours de la formulation de la demande d'euthanasie”; ensuite, il doit "transmettre, dans les 4 jours de la formulation du refus, le dossier médical du patient à un autre médecin qui examinera sa demande d'euthanasie." Sa participation active à la recherche d'un autre médecin, et à la transmission du dossier médical sera donc requise.
L'AMM est la plus grande association médicale dans le monde. Elle regroupe 113 pays et leurs organisations nationales de médecine, représentant ainsi plus de 10 millions de médecins à travers le monde.