
Peut-on euthanasier les patients qui ne sont pas en phase terminale, qui souffrent psychiquement ou qui sont atteints d'une maladie psychiatrique ?
Ce sont les fondements de la loi euthanasie qui sont mis en question par le Comité Consultatif de Bioéthique de Belgique (CCBB) dans l'Avis n° 73 qui vient d'être publié.
Ce document de 88 pages met le doigt sur les dysfonctionnements de la loi euthanasie en Belgique : si la demande d'euthanasie se base sur le concept de souffrance, comment la définir ? Qui peut juger du fait qu'elle est insupportable ? Est-elle inapaisable si le patient refuse qu'on la soulage ? Serait-il alors quand même "admissible" à l'euthanasie ? Qui juge du caractère incurable de la pathologie, surtout psychiatrique, à la base de la demande d'euthanasie ?
Pour plus de transparence et de contrôle, ne faut-il pas lever l'anonymat des médecins qui déclarent l'euthanasie à la Commission de contrôle ?
Ce sont donc bien plus que les questions d'euthanasie pour « fatigue de vivre », qui sont abordées dans l'Avis du CCBB puisqu'y est traitée la question de l'euthanasie pour souffrance psychique et aussi pour les patients atteints d'une affection psychiatrique.
A relever aussi le fait que le Comité de Bioéthique s'exprime par rapport aux critiques fréquentes faites à l'égard du travail de la Commission Fédérale de Contrôle et d'Evaluation de l'Euthanasie (CFCE).
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