Ce dimanche 2 juin, Noa Pothoven, une néerlandaise âgée de 17 ans, est décédée après avoir arrêté de se nourrir. La jeune fille souffrait de lourds traumatismes, ayant subi un viol à l'âge de 14 ans, ainsi que des agressions sexuelles répétées, des faits qu'elle avait d'abord cachés, avant de les relater dans son livre Gagner ou apprendre. Dans l'incapacité de se remettre, malgré plusieurs tentatives de traitement, elle avait exprimé depuis plusieurs années sa volonté de mettre fin à ses jours, expliquant notamment sur son compte Instagram, ressentir une souffrance devenue insurmontable.
Contrairement à ce que plusieurs médias annonçaient, sa mort n'est toutefois pas advenue par euthanasie. La Clinique de fin de vie de La Haye (Levenseindekliniek) a communiqué sur la question, déclarant avoir refusé l'euthanasie à Noa Pothoven. Les conditions légalement prévues n'étaient pas réunies selon la clinique. Dans l'absence d'intervention médicale provoquant la mort, il convient donc de parler d'un suicide, ce qui ne retire en rien le caractère dramatique de sa mort.
Par conséquent, un certain recul est nécessaire sur la situation, d'autant plus que la forte médiatisation des cas de suicides peut avoir des répercussions graves, notamment sur d'autres jeunes gens confrontés à des souffrances similaires. La mort de Noa Pothoven pose également la question de la prise en charge des victimes de traumatisme physiques et psychologiques aux Pays-Bas. La jeune fille, ainsi que ses parents, avaient dénoncé des méthodes inadéquates, telles que l'internement forcé en hôpital psychiatrique et l'impossibilité d'être prise en charge de façon stable dans une institution adaptée à la pathologie de Noa.
Sources : Euronews, Paris Match, France Info