Les médecins reconnaissent que l'ICSI* est une technique nettement plus forcée et moins « naturelle » que la FIV classique, d'où le fait que l'on se pose encore des questions par rapport à l'état de santé des bébés issus de cette technique.
Le Dr Michel De Vos, gynécologue d'un centre de médecine reproductive affirme qu'« il existe bel et bien des différences entre les enfants conçus naturellement et ceux issus de ces techniques. On remarque que le poids de l'enfant à la naissance est moindre et que le nombre de malformations congénitales est légèrement plus élevé qu'habituellement. Mais cette différence au niveau des malformations provient-elle de la technique en elle-même ou du problème de fertilité préexistant dans le couple, on ne le sait pas. »
Le premier enfant né par ICSI a 20 ans aujourd'hui. « Il est important de continuer à suivre ces jeunes adultes, car on peut se demander s'ils ne risquent pas de se retrouver à leur tour dans nos salles d'attente avec des problèmes de fécondité, eux aussi. » selon le Dr De Vos.
De plus, un autre argument pourrait entrer en ligne de compte en ces temps de restrictions budgétaires car ces techniques ont un coût important puisque chaque ICSI coûte 3.000 euros à la société, sans parler de toutes les tentatives qui se soldent par un échec (80%).
Source: Communiqué de presse UZ Brussel.
{* Icsi : ressemble à la FIV, si ce n'est que l'on injecte directement, à l'aide d'une micro pipette, un spermatozoïde
dans l'ovule.}
Ces chiffres dont on parle peu figurent dans le Dossier PMA de l'IEB.
Le Dr Jean-Michel Debry a également tiré la sonnette d'alarme par rapport à l'ICSI. (Voir son article)