Résilientes : un média inédit donne la parole aux femmes qui ont vécu une grossesse « dans la tourmente » 

Auteur / Source : Publié le : Thématique : Début de vie / Grossesse Actualités Temps de lecture : 2 min.

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« Est-ce que je vais réussir à m’en occuper ? » C’est l’une des questions que se posent les femmes enceintes qui vivent une grossesse dans l’épreuve et dont le média Résilientes a recueilli le témoignage. Alors qu’elles ne s’attendaient pas à devenir mamans, elles ont fait le choix de poursuivre une grossesse, au prix parfois d’une rupture d’avec leur compagnon voire leur famille. Ces témoignages inédits, diffusés à travers des vidéos YouTube et des podcasts, mettent en lumière les multiples pressions qui s’exercent sur les femmes dont la grossesse n’est pas prévue et/ou pas désirée par leur entourage.  

« J’étais seule et je n’ai pas eu de soutien de ma famille » rapporte l’une des mamans. Par le témoignage des femmes qui ont surmonté une grossesse dans la peur, la solitude, le rejet des proches, Résilientes espère aider les femmes enceintes qui font face à ces difficultés. Contre l’avis de leur famille ou de leur compagnon parfois, et malgré une situation économique incertaine, elles ont fait le pari de la vie, preuve que la grossesse non prévue ou non désirée initialement peut apporter beaucoup de joie et même de force comme en témoigne l’une d’elles.  

En Belgique, en 2021, les « raisons familiales ou relationnelles » représentaient 17% des raisons évoquées pour avorter dans le rapport de la Commission nationale d’évaluation de l’interruption volontaire de grossesse. Parmi les motifs exprimés pour cette catégorie, on mentionne le fait que le partenaire ne souhaite pas la grossesse, que la relation est trop récente ou occasionnelle, qu’il y a des problèmes de couple ou de relation avec l’entourage. La possibilité d’avorter présentée par la société et les pouvoirs publics comme une « solution » devient bien vite une injonction qui pèse sur la femme et ce, d’autant plus lorsque le contexte familial ou socio-économique n’est pas favorable. « J’ai déjà avorté deux fois, j’avais une pression énorme à cette période-là » témoigne l’une des femmes interrogées sur les ondes de Résilientes. Une pression à laquelle s’ajoutent les conséquences, notamment psychologiques, sur la santé des femmes : « j’y penserai toujours » dit l’une d’elles en parlant des deux bébés qu’elle a dû avorter.  

Ces témoignages soulignent le besoin crucial de prévention de l’avortement, et pas seulement des grossesses non désirées. Faisant fi de cette réalité, certains partis politiques en Belgique proposent au contraire de supprimer dans la loi l’obligation pour le médecin de mentionner les alternatives à l’avortement, comme l’adoption ou les possibilités d’accueil de l’enfant, auprès de la femme qui envisage cette issue.    

En Belgique, l’association le Souffle de Vie apporte une aide concrète et sur le long terme aux femmes et aux couples qui vivent une grossesse avec des difficultés.  

Retrouvez d’autres témoignages sur le site resilientes.media