Belgique : une « boîte à bébé » en région Bruxelloise

Publié le : Thématique : Début de vie / Grossesse Actualités Temps de lecture : 1 min.

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L'installation d'une « boîte à bébé » est prévue à Evere avant la fin du mois de janvier. C'est la deuxième du genre installée en Belgique depuis celle d'Anvers en 2009, qui a déjà recueilli neufs bébés. En Suisse, ce dispositif existe depuis 2001 et a accueilli une vingtaine de nourrissons.

S'il est vrai qu'une telle solution est particulièrement difficile pour la maman, elle reste néanmoins une alternative à l'avortement lorsqu'une femme se trouve en situation de détresse face à une grossesse non désirée. (cf. Bulletin IEB )

Pourquoi Bruxelles ? Selon l'Association Corvia, spécialisée dans l'assistance des personnes sans-abris, il faut permettre aux femmes qui ne peuvent s'occuper de leur bébé de l'abandonner de manière anonyme afin qu'il soit pris en charge par une structure adaptée.

Seule la police doit encore signer le protocole, celui-ci décrivant précisément les démarches à suivre lorsqu'un bébé est déposé dans le réceptacle prévu à cet effet. L'enfant est d'abord examiné par un médecin, avant d'être envoyé à l'hôpital (s'il nécessite des soins particuliers) ou en pouponnière avant d'être confié à l'adoption.

Le dispositif ne fait pas l'unanimité. Bernard de Vos, délégué général de la Communauté Française aux droits de l'enfant estime que « C'est une pratique moyenâgeuse. Cette réapparition pallie en réalité le fait que chez nous en Belgique, il n'y a pas moyen d'accoucher dans la discrétion. Je dis bien dans la discrétion, et pas sous x – c'est-à-dire sans apparaître sur le certificat de naissance de l'enfant, mais avec la possibilité pour l'enfant, à ses 18 ans, d'avoir accès aux secrets de ses origines. Ce qui est terriblement important en matière de fondation de l'individu ». Il constate également que bien souvent, ce sont « des hommes qui déposent les enfants dans ces boîtes à bébés. Ou alors des proches. Mais rarement les mères elles-mêmes. Et donc on peut s'interroger quant à leur consentement à abandonner réellement leur enfant. »

Bernard de Vos conclut qu'il est essentiel et urgent d'accompagner les mamans pendant leur grossesse et après l'accouchement.
Source :  La Libre

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