Très critiqué pour son laxisme face à l'industrie de la GPA (Gestation pour autrui), le gouvernement indien a décidé de réagir radicalement. En effet, dès octobre 2015, le gouvernement indien a fait part de son intention d'interdire complètement aux étrangers la possibilité de recourir aux services de mères porteuses. Si, à ce jour, aucune loi n'a encore été votée, les mesures existent déjà (cf. circulaire ICI). On y lit que les étrangers ne peuvent plus obtenir de visas médicaux leur permettant d'entrer dans le pays en vue d'une GPA, et le Conseil Indien de Recherches Médicales (Indian Council of Medical Research) interdit aux cliniques d'offrir des services de GPA aux étrangers.
La nouvelle loi est attendue très prochainement même si la résistance est grande puisque cette activité des mères porteuses est estimée à plus de 500 millions de dollars par an. En juillet 2015, le Journal International rapportait que 25.000 couples étrangers se rendaient chaque année en Inde pour utiliser les services de mères porteuses, représentant 85% des clients.
Anticipant la perte d'une activité économique très importante, les cliniques pratiquant la GPA ont commencé à se délocaliser, quittant l'Inde pour le Cambodge, où la loi à ce sujet est des plus ambigüe : des femmes « volontaires » sont déjà recrutées comme mères porteuses. Elles viennent de Thaïlande, du Vietnam ou du Laos, et bientôt d'Inde.
Face à l'exploitation des femmes qui se trouvent ainsi marchandisées, plusieurs initiatives internationales (Stop Surrogacy Now et No Maternity Trafic) se mobilisent depuis plus d'un an pour obtenir une condamnation unilatérale et interdire toute pratique de mères porteuses au niveau international.
Source : Al Jazeera