La gouverneure de l'État américain de l'Iowa, Kim Reynolds, a promulgué vendredi 4 mai 2018 une loi qui interdit aux médecins de pratiquer l'avortement d'un embryon à partir du moment où les battements de son coeur sont détectés. À ce stade, la femme en est généralement à sa 6ème semaine de grossesse, et l'embryon à sa 4ème semaine de développement. Le texte comprend toutefois des exceptions pour les victimes de viol et d'inceste.
Ce raccourcissement de délais est vivement reproché par l'ACLU (« l'Union américaine pour les libertés civiles »), du fait que toutes les femmes n'auraient pas encore conscience d'être enceintes à ce stade de leur grossesse. Veronica Fowler, porte-parole de l'ACLU, a déjà annoncé que l'association allait engager des poursuites judiciaires pour faire bloquer la loi.
C'est un risque, en effet, car en 2016, la Cour suprême a déjà rejeté les recours des Etats du Dakota du Nord et de l'Arkansas, après l'annulation par des tribunaux locaux de législations similaires sur les battements cardiaques.
La gouverneure Reynolds s'attendait à ce que cette nouvelle législation provoque la réaction de ces mouvements. « Je comprends et je m'attends à ce que cela soit contesté devant un tribunal », a-t-elle reconnu dans un communiqué. « Toutefois, ceci est plus important qu'une simple loi. Il s'agit de la vie. Je ne vais pas céder sur ce que je suis ou sur ce en quoi je crois ».
Source : Le Point