Les 23 états des États-Unis d’Amérique dotés de lois qui protègent l’enfant à naître, permettent un traitement médical nécessaire et dans les temps requis pour sauver la vie de la femme enceinte si celle-ci est en danger, notamment en cas de fausse couche ou de grossesse extra-utérine.
A l’heure où ces états sont accusés de mettre la vie des femmes en danger à cause de leurs lois contre l’avortement, l’Institut Charlotte Lozier a publié une analyse juridique et médicale qui résume chacune des lois des 23 états et s’appuye sur les bulletins du Collège Américain des Obstétriciens et Gynécologues relatifs à différents traitements médicaux en cas de grossesses dangereuses pour la vie de la mère. Cette analyse très précise fournit d’ailleurs un état des lieux très utile sur la législation en vigueur à propos de l’avortement aux États-Unis.
Le Dr Ingrid Skop, gynécologue-obstétricienne au Texas, et qui a accompagné la naissance de plus de 5 000 bébés et soutenu d’innombrables femmes à travers des grossesses compliquées, dénonce la prétendue confusion qu’aurait entrainée le récent arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis Dobbs v. Jackson Women’s Health Organisation* : « Je me demande si les médecins qui disent qu’ils ne savent plus comment agir dans l’ère Dobbs ont bien lu la loi et s’ils ont lu les bulletins de l’ACOG (ndlr : le Collège précité) qui sont habituellement utilisés comme directives par les gynécologues ». (…) « La loi et les directives médicales sont en accord, on doit prendre soin des femmes qui souffrent de complications dans leur grossesse. »
Concrètement, le traitement d’une fausse couche par exemple, nécessite le retrait du fœtus décédé, même si la technique en soi est semblable à celle d’un avortement sélectif.
*Dans l’arrêt Dobbs v. Jackson Women’s Health Organisation (juin 2022), la Cour suprême déclare que la Constitution américaine ne confère pas de droit à l'avortement, et que le pouvoir de réglementer une telle pratique revient dès lors aux représentants du peuple dans chaque État. (voy. Actualité IEB)