La loi belge relative à l'interruption volontaire de grossesse n'évoque pas l'âge de la femme. C'est pourquoi les établissements pratiquant l'avortement cherchent à « évaluer », au cas par cas, la maturité de la jeune fille au cours des différents entretiens qui précèdent l'avortement. Ils lui conseilleront généralement de se faire accompagner par un adulte de son choix qui pourra la soutenir psychologiquement et qui veillera à ce qu'elle soit soignée rapidement en cas de complication médicale.
En outre, depuis la loi du 22 août 2002, un mineur d'âge peut exercer lui même son droit à la protection de sa vie privée, notamment en ce qui concerne les informations liées à sa santé et son intimité, à condition que le médecin l'estime apte à apprécier raisonnablement ses intérêts. Par conséquent, une jeune fille qui souhaite avorter et ne veut pas, pour un motif quelconque, que ses parents le sachent, a droit au secret.
On peut se demander s'il est bon de faciliter ainsi l'exclusion des parents d'un dialogue concernant une décision qui peut affecter durablement leur enfant, tant d'un point de vue physique que psychologique.
Source : IEB