205 295 : c'est le nombre d'avortements pratiqués en 2018 en Angleterre et au Pays de Galles, comme l'indique le rapport du Department of Health and Social Care en date du 13 juin 2019.
Les statistiques montrent la proportion grandissante des avortements médicamenteux. En effet, en 2018, 71% des avortements ont eu lieu par prise de pilule abortive, c'est-à-dire presque le double par rapport à 2008 (37%). Depuis 2014, cette méthode d'avortement apparaît d'ailleurs comme la plus répandue dans le pays.
Présentée comme la méthode la plus simple et sans danger, il apparaît néanmoins que cette interruption de grossesse n'est pas sans complications pour la femme : nausées, douleurs intenses, saignements… (Voir Dossier de l'IEB)
Depuis 2017, la Grande Bretagne finance les frais entourant l'avortement pour les femmes originaires d'Irlande du Nord, pays où l'avortement est interdit, sauf en cas de danger pour la vie ou la santé de la mère. Cela permet de comprendre qu'en 2018, 1053 avortements de femmes originaires de l'Irlande du Nord ont eu lieu en Angleterre et au Pays de Galles, soit 192 de plus par rapport à 2017.
Il apparaît qu'en Angleterre et au Pays de Galles, la majorité des avortements sont financés par le National Health Service (NHS) ; toutefois en 2018, 72% de ces interruptions de grossesse ont eu lieu dans le secteur privé, provoquant une augmentation de 19% par rapport aux résultats de 2008. Notons qu'au Royaume Uni, l'avortement est gratuit dans un hôpital géré par le NHS ou une clinique spécialisée, mais l'avortement est payant dans des cliniques privées. Le prix varie en fonction du nombre de semaines de grossesse et du type d'avortement : entre 500£ pour un avortement par prise de pilule abortive, et jusqu'à 800£ pour les avortements à plus de 18 semaines. Au delà de ce délai, le prix pour un avortement peut aller jusqu'à 2000£.
3 269 : c'est le nombre d'avortements pratiqués en 2018 en raison du risque d'un enfant à naître sérieusement handicapé en Angleterre et au Pays de Galles. Face à ces chiffres, on peut se poser la question de la liberté que conservent les femmes de garder un bébé chez qui on a diagnostiqué un handicap : en témoigne l'histoire de Lauren Webster, la jeune écossaise de 21 ans, à qui les médecins demandaient "chaque semaine" si elle voulait avorter son bébé qui avait une faible chance de survie.