Belgique : l’avortement : exception ou droit des femmes ?
Belgique : l’avortement : exception ou droit des femmes ?
A l'occasion du 26ème anniversaire de la loi Lallemand-Michielsen du 3 avril 1990 dépénalisant l'avortement, certains députés belges, encouragés par la plateforme « Abortion Right ! », renouvellent une tentative d'élargissement et de normalisation de l'avortement.S'il s'agissait l'an dernier d'étendre le délai de l'avortement au-delà des 12 semaines légales actuelles (cf. : Bulletin de l'IEB ), une nouvelle proposition de loi déposée par les députés fédéraux DéFI Olivier Maingain et Véronique Caprasse envisage de garantir aux femmes qui le souhaitent un véritable droit à l'avortement, en retirant du Code pénal les dispositions relatives à l'avortement , actuellement inscrites dans le chapitre « crimes contre l'ordre des familles et la morale publique », pour les insérer dans la loi relative aux droits des patients. Il est en outre question de supprimer la condition de « l'état de détresse » de la femme, notion jugée comme une « inobjectivable dans la pratique et source d'insécurité...
- Belgique : Le Conseil supérieur de la santé pour une prise en charge intégrale des patients déments
Le 7 avril 2016, le Conseil Supérieur de la Santé de Belgique a publié un rapport sur le diagnostic de la démence, la gestion du comportement du patient et les questions éthiques soulevées par cette maladie.S'appuyant sur un rapport émis par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) de 2012, ce document rappelle que la démence, problème multifactoriel, va s'accroître dans nos sociétés au cours des prochaines années. L'OMS estime que le nombre de cas de démence aura triplé d'ici 2050. L'accroissement de ces situations est le corollaire de l'augmentation de l'espérance de vie et des progrès fulgurants de la médecine ces dernières décennies. Ainsi la démence devient une problématique primordiale de santé publique.
Le Conseil supérieur de la santé déplore que les cas de démence, dont la maladie d'Alzheimer, soient bien souvent décelés beaucoup trop tard, du fait que les médecins manquent de formation aux premiers symptômes de ces maladies. S'il n'existe actuellement aucun remède à la...
Union Européenne : appel à un moratoire sur la modification du génome humain
Le Groupe Européen d'Ethique des Sciences et des Nouvelles Technologies (GEE), organe consultatif indépendant attaché au Président de la Commission européenne, vient d'émettre une déclaration sur l'édition du génome humain et appelle à une réflexion approfondie et à un moratoire encadrant la recherche en la matière.Le GEE fait le constat de l'avancée prodigieuse des recherches depuis la dernière conférence internationale sur la modification du génome en 1975 à Asilomar (Californie). Ces cinq dernières années, les données en la matière ont particulièrement été bouleversées par la découverte de la méthode du CRISPR-Cas9 qui permet de modifier très précisément l'ADN de cellules végétales, animales ou humaines. Si cette méthode est appliquée aux cellules germinales humaines, c'est l'espèce humaine qui pourrait être affectée de manière irréversible.
Le GEE manifeste son inquiétude quant à l'avancée de la recherche scientifique, spécialement en Europe, depuis l'annonce, en avril 2015, d...